Erratums et notes
Dans le film ‘A la poursuite du diamant bleu’ :
•les « topazes de Mazarin » : il s’agit bien sur des 18 diamants de Mazarin dits les « Mazarins » dont seuls 3 sont actuellement connus avec certitude (ils sont au Louvre). Grâce à la redécouvertes d’autres moulages historiques et inédits au Muséum, nous avons pu recréer cette fabuleuse série de 18 diamants à l’identique, grâce au soutien de la Fondation Total qui nous a également permis d’acquérir des répliques en zircone bleue des trois diamants bleus évoqués ici. Hélas, ces gemmes ne seront pas visibles tant que les travaux de réhabilitation de la galerie de minéralogie du Muséum restent inachevés.
•la valeur du « Trône de Paon » selon Tavernier est d’environ 100 millions de livres (deux fois moins selon F. Bernier, un autre voyageur français en Inde), soit - en fait- plus d’un milliard d’euros de 2011. Néanmoins, la comparaison avec le coût du nouveau château de Versailles (1662-1685) reste juste.
•Dans cette suite, notons aussi que les 7 trônes du Grand Mogol ne constituaient pas encore le sommet de la richesse mogole. Car il y avait encore plus fabuleux : le trésor mogol. Ce trésor, contenu dans un coffre, contenait alors les plus gros diamants connus au monde, dont le «Grand Mogol» de 290 carats, le «Koh-i-Noor» de 182 carats et des dizaines d’autres gemmes monumentales. Ces deux diamants valaient, à eux seuls, presqu’autant que le «Trône de Paon»... Tout ce trésor a hélas disparu dès 1749, volé et pillé par des envahisseurs successifs, des Perses aux Britanniques, qui retaillèrent (hélas) la quasi-totalité de ces gemmes.
•Louis XIV n’a vraisemblablement jamais porté le diamant bleu, bien que ce diamant était le plus gros des joyaux de la Couronne. Pour le roi-soleil, le diamant bleu semble avoir été plutôt une gemme d’exception pour son cabinet de curiosités qui contenait, par ailleurs, de nombreux cristaux naturels et travaillés de minéraux précieux et rares.
•le vrai nom de la femme de Jean Pittan était Suzanne Lejeune. Elle sera emprisonnée en 1683 (à la funeste Révocation de l’Edit de Nantes) pour la forcer à abjurer sa foi réformée. Elle refusera de le faire et sa trace disparait alors du royaume. La majorité de ses enfants ont émigré pour l’Angleterre. On pense que Suzanne les rejoignit ensuite.
•« Monseigneur » : « Sire » ou « Votre Majesté » bien sur !